top of page

Ressources

Dans cet espace vous pourrez approfondir certains sujets.

IMG_0003_edited_edited_edited.png
IMG_0003_edited_edited_edited.png
IMG_0003_edited_edited_edited.png

Quelle méthode? Qui aller voir : psychologue, psychothérapeute, psychiatre ou psychanalyste? Tous ont vocation à traiter les troubles psychiques, mais pas nécessairement exactement les mêmes, (par exemple un malade affecté de troubles psychotiques graves doit impérativement être pris en charge par un psychiatre), et surtout pas de la même manière. La différence relève essentiellement de la méthode de traitement. La méthode psychanalytique, qui est celle que je vous propose, vise à remonter à l’origine, souvent inconsciente et conflictuelle, des troubles psychiques et à renforcer vos défenses contre ces conflits pour vous aider à mieux les gérer et faire en sorte qu'ils ne vous empêchent plus de vous épanouir, afin que vous retrouviez une meilleure relation avec vous-même et avec les autres.  Une psychothérapie pour découvrir le contenu de son inconscient et être libre d'y répondre, ou non : La psychanalyse ne s'intéresse pas uniquement aux symptômes, mais repose sur un travail en profondeur, pour essayer de dénouer ce qui est à l'origine de ces symptômes, ce qui ne signifie pas nécessairement qu’elle implique un traitement très long. Pour finir, quel que soit le type de soutien ou de traitement qui vous convient, la relation de confiance que vous allez entretenir avec votre « psy » est essentielle. C’est pourquoi je vous invite à venir me rencontrer à mon cabinet pour une première séance de prise de contact. Vous pourrez notamment bénéficier, dans une écoute bienveillante, de ma connaissance approfondie des problématiques liées à l'identité et aux transitions internationales. ​

A propos des enfants expatriés, ou Third culture kids : "Un Third Culture Kid (TCK) a passé une partie significative de ses années de développement en dehors de la culture de ses parents. Il tisse fréquemment des liens avec toutes les cultures auxquelles il est exposé, sans pour autant appartenir pleinement à aucune. Bien que des éléments de chaque culture puissent être intégrés à son vécu, le sentiment d’appartenance se construit principalement en relation avec d’autres personnes ayant un parcours similaire. Avec le temps, ils apprennent à s’intégrer efficacement dans de nouveaux environnements et à s’adapter à de nouveaux contextes et expériences. Beaucoup deviennent si compétents dans cet art qu’ils ressemblent à des caméléons — ajustant facilement leur manière de s’habiller, leur langue et leur style relationnel pour refléter leur entourage. Ils donnent souvent l’impression d’être plus matures que leurs pairs — notamment dans la manière dont ils interagissent avec les adultes et leur vision du monde. Leur diversité d’expériences de vie tend à élargir leur perspective et à les libérer d’une pensée binaire dès un âge précoce. Cela, combiné à leurs compétences aiguës d’observation qui facilitent leur adaptation, les rend aptes à percevoir les nuances et à envisager plusieurs angles d’une situation. Les Third Culture Kids développent une grande aisance dans la communication avec des personnes issues d’autres cultures et horizons. Lorsqu’il s’agit de se faire des amis, ils ont souvent la capacité d’établir des liens profonds de manière rapide. En partie, cette tendance à former des relations intenses et rapides vient du fait qu’ils abordent directement des sujets universels, plutôt que de tenter de se connecter autour de sujets plus ancrés culturellement comme les émissions télévisées ou les équipes sportives. Ils sont souvent confrontés à un deuil non résolu et à des pertes liées aux nombreux déménagements. Parfois, ils peinent à développer un sentiment de sécurité intérieure, ce qui peut les faire paraître arrogants." (A life overseas, Dave Pollock et al., Third culture kids, Growing up among worlds)

Entre deux langues : "Dans Nord perdu, Nancy Huston décrit l’effet produit par le contraste des langues qui résulte de la migration. Sous sa plume, la situation du sujet parlant devient éloquente. Si les « expatriés » ont quitté leur culture et parlent plusieurs langues, les « impatriés » n’ont jamais quitté le pays où ils sont nés. Les expatriés sont riches de leurs identités accumulées et contradictoires ; l’enfance ne les quitte jamais, là où les impatriés se bercent d’une illusion de continuité et d’évidence. Toutefois, le fait d’entrer dans une langue étrangère à l’âge adulte a pour effet d’obliger le sujet à s’installer à tout jamais dans l’imitation, le semblant, le théâtre, en connaissance de cause si on peut dire, puisqu’il n’y a pas de discours qui ne soit du semblant. L’effet en est cruel : on apprend à connaître ses propres traits à partir du moment où ils jurent avec ceux de la culture environnante. Le théâtre de l’exil ne laisse rien échapper, car on se dénonce comme étranger par son apparence physique, sa façon de bouger, de demander, de s’habiller, de réfléchir, de rire. L’expatrié observe et tente progressivement de s’ajuster, de choisir des attitudes. Mais la langue ne se laisse pas réellement apprivoiser. La particularité de la langue maternelle, au contraire d’une langue d’adoption, est qu’elle s’apprend sans règle, par imitation. Grammaire et syntaxe s’acquièrent par tâtonnement et une fois apprise, la langue maternelle se révèle inamovible, « coulée dans le bronze des premières fois », affirme Nancy Huston. Dans ce bronze sont coulées les fameuses lettres qui constituent la clé ouvrant éventuellement le sujet de l’inconscient pour l’écoute analytique. L’étranger est ainsi par principe condamné à l’imitation dans une langue d’adoption car il est encombré de quelques décennies de vie neuronale, d’ornières creusées, d’habitudes endurcies et de souvenirs figés. Sa langue est incapable d’improviser. S’il obtient parfois un bon résultat, c’est parce qu’il est comédien. Dans ce cas, il réussira à « passer pour », (...). L’étranger imite, s’applique, s’améliore, apprend à maîtriser une langue avec plus ou moins de bonheur, mais il subsiste toujours un petit rien, une trace d’accent, une mélodie que guette l’impatrié. Alors, le masque glisse et apparaît le « vrai soi »… Mais qu’est-ce que le « vrai soi » ? Ici encore c’est une question de lettres : « une peignoir », « le guérison » ou « un baignoire » fait de l’étranger un alien. Commence alors un cruel jeu de devinettes quant à son origine. L’expatrié tente tout simplement de faire plaisir en parlant comme vous, pour parler avec vous. Nancy Huston déclare, en ce qui la concerne, parler parisien à Paris, québécois au Québec. Elle adapte son vocabulaire en évitant les mots abstraits, les mots intellectuels, les mots parisiens, les mots canadiens, les mots féministes, les mots livresques… Bref, il ne resterait que des mots concrets, si ce n’est, conclut-elle, « que l’on peut aussi passer la soirée sans ouvrir la bouche »… Un Haïtien à Montréal, une Allemande à Paris ou un Chinois à Chicago est une personne cassée en deux : une telle personne « a donc une histoire ! », affirme N. Huston. Celui qui connaît deux langues connaît deux cultures ; c’est quelqu’un de plus civilisé, de moins péremptoire, qu’un impatrié monolingue. La langue étrangère est un bienfait d’un côté, et d’un autre côté c’est vraiment lourd à porter, car derrière le masque de l’étranger le visage s’est modifié. Cela va loin, car même lorsqu’il rentre au pays, ses proches ne reconnaissent plus la langue maternelle de l’expatrié. Il a développé un accent dans sa langue d’origine elle-même. Pour ses proches, il dit des mots étranges, parle de manière ridicule, fait des fautes, cherche ses mots. Nancy Huston pose la question : « Qui sommes-nous » si nous n’avons pas les mêmes pensées, les mêmes fantasmes, la même attitude existentielle, voire opinion dans une langue et dans une autre ?" Tiré de La langue et la psychanalyse, de M-J Sergers.

Podcasts :

L'inconscient, émission de France Inter dans laquelle des psychanalystes proposent un podcast interactif avant d'écouter, analyser les questions des auditeurs et leur répondre à l'antenne le dimanche.

© Charlotte Faure-Mossmann psychanalyste

KVK 94736049

Certification FFDP 256601

bottom of page